Le 14 et 15 Avril 2018 L’association Naturaliste Universitaire de Marseille a proposé à ses adhérents un weekend découverte en Camargue.
Cette année la sortie était centré autour de l’ornithologie. La Camargue est en effet un hotspot pour l’avifaune.
Nous avons sélectionné 4 sites permettant d’observer le maximum d’espèces d’oiseaux dont 2 dont la visite était accompagnée d’un guide local : La Capelière et le Parc Ornithologique du Pont-de-Gau.
Le Gîte du salin de Badon a été choisi pour son cadre et sa proximité avec le Domaine de la palissade.Parc Ornithologique du Pont-de-Gau.
Nous avons pu faire découvrir de nombreuses espèces aux étudiants.
Pour cette sortie dans les Calanques nous partons de Callelongue pour contourner le Rocher des Goudes par le sentier qui mène à la grotte de Saint-Michel-d ’Eau-Douce. Le retour se fait par le Vallon de la Mounine. Nous sommes 13 participants, dont des adhérents de l’association ANUMA.
A la sortie du village de Callelongue, sur les talus rudéralisés, nous observons un cortège d’espèces assez riche. Il y a un certain nombre de taxons anthropophiles dont certains, bien que d’origine méditerranéenne, ont été introduits en France depuis la préhistoire ou l’antiquité. Nous noterons :
Rumina decollata, espèce omnivore (dont autres espèces de mollusques et excréments) et seule représentante de sa famille dans la région (Subilinidés). La coquille allongée est privée de son apex à maturité. Celui-ci est remplacé par un opercule calcaire ce qui permet de reconnaître très facilement cette espèce.
Eobania vermiculata, consommé par l’Homme en Espagne. La coquille est vermiculée, d’où son nom.
Sphincterochila candidissima, taxon très xérophile, seul représentant de sa famille dans la région (Sphinctérochilidés). On distingue facilement cette espèce à sa coquille globuleuse et blanche immaculée, très dure.
Helix melanostoma, nommé ainsi à cause de son péristome de couleur brune.
Theba pisana, dont nous pourrons observer le polymorphisme important du patron chromatique de la coquille. Les caractères diagnostiques sur le terrain comprennent l’épaississement très souvent rosé du péristome et la demi-fermeture de l’ombilic.
Xeropicta derbentina, espèce envahissante originaire des Balkans.
Xerotricha apicina, petit escargot habitué des milieux sablonneux. La pilosité du periostracum est précocement caduque, les coquilles adultes de cette espèce se distinguent alors par un fond clair parsemé de flammulations brunes le long des sutures.
Cornu aspersum (=Helix aspersa), gros hélicidé à la coquille caractéristique : péristome très grand, tours de spire élevés, ombilic fermé, periostracum flammulé. Cette espèce a servi de modèle pour de nombreux aspects de la biologie et de l’écologie des gastéropodes.
Trochoidea trochoides, petite espèce à coquille pyramidale, dont les sutures sont marquées par un petit bourrelet.
Cernuella virgata, déjà présente dans les Calanques pendant l’époque romaine, indiquant l’occurrence d’activités agro-pastorales.
Grotte de St-Michel d’eau douce Crédit photo : Benjamin Ignace
Pas de La Demi-Lune Crédit photo : Benjamin Ignace
Puis, pour le reste de la journée, nous parcourrons la garrigue où nous observons des espèces caractéristiques de basse Provence calcaire et des milieux ouverts méditerranéens :
Pomatias elegans, faisant partie des quelques espèces de gastéropodes continentaux dont l’ouverture peut se fermer par un opercule persistant (à ne pas confondre avec un épiphragme) et dont les sexes sont séparés (individus différents). On peut trouver cette espèce dans une grande variété d’habitats.
Zonites algirus, très grande espèce surnommée localement « mange-merde » en raison de son régime occasionnellement coprophage. Il se nourrit également d’autres gastéropodes, de cadavres et de débris végétaux.
Pseudotachea splendida: espèce très caractéristique de nos garrigues, reconnaissable à sa coquille déprimée ornée de 3 ou 5 bandes foncées par tour de spire. L’ombilic est fermé.
Papillifera solida: petite espèce à coquille fusiforme et sénestre, très fréquente sous les pierres du massif des Calanques.
Solatopupa similis: cette petite espèce à coquille fusiforme et dextre possède un péristome prononcé, fin et tranchant. Ce taxon est inféodé aux milieux rocheux, il est souvent rupicole.
Granaria variabilis, coquille fusiforme avec un rétrécissement brutal des tours de spire de l’apex.
Tudorella sulcata: espèce remarquable en raison de sa répartition fragmentée, mais localement abondante dans le massif des Calanques. Elle ressemble à Pomatias elegans mais la coquille est plus grosse, orangée, et l’ombilic est plus ouvert.
Granopupa granum: très petite espèce trouvée sous les pierres et dans la litière.
Microxeromagna lowei (= armillata), petite espèce caractérisée par son periostracum à pilosité dense et courte.
A la fin de la journée, nous cherchons sur le littoral deux espèces remarquables potentiellement présentes dans la zone, Caracollina lenticula et Hypnophila boissii, sans succès.
Une semaine auparavant, lors de la préparation de la sortie, sur le même parcours, 7 espèces ont été observées en plus : Cochlostoma patulum, Pyramidula rupestris, Lauria cylindracea, Chondrina avenacea, Cochlicella acuta, Vitrea sp. et Jaminia quadridens elongata.
Inventaire Fac’ : Récapitulatif des espèces observées sur la butte écologique de St Jérôme(20 janvier 2017)
Intervenant du projet Inventaire fac’ présent : Matthias Roth, service civique du Groupe Naturaliste Universitaire de Montpellier (GNUM) Intervenant : Arne Saatkamp Membres du bureau d’Anuma présents : Mickaël Caceres, Emeline Fresse, Morgane Martinez, Paul Menard, Laura Reveyrand
Résumé :
Après avoir accueilli Mathias Roth, les membres du bureau et les membres actifs de l’association ont rejoint la salle 210 du Bâtiment EGIM sud d’Aix-Marseille Université – Site de l’étoile, pour une journée dédiée au projet Inventaire Fac’.
Aux alentours de 10h, les premiers visiteurs (adhérents et non adhérents) de la journée nous ont rejoint afin d’assister à la présentation de notre intervenant du Groupe Naturaliste Universitaire de Montpellier (GNUM).
Nous nous sommes ensuite dirigés vers la butte écologique de St-Jérôme accompagnés par Arne Saatkamp, enseignant chercheur en écologie végétale à l’IMBE. Armés de nos guides naturalistes, et de l’aide précieuse de Mr Saatkamp, nous avons alors observé les différentes espèces animales et végétales présentes dans la zone et tenté de les identifier. Nous sommes finalement retournés dans la salle en fin de matinée pour finir l’identification de certains échantillons récupérés et pour recenser les espèces trouvées.
Après une pause bien méritée, la salle s’est transformée en atelier de bricolage ! Les nichoirs à mésange d’aNuMa présents sur la fac, en mauvais état, ont alors pu bénéficier d’une rénovation complète grâce aux membres de l’association volontaires.
L’après-midi s’est ensuite poursuivie par une seconde présentation du projet par Mathias à 15h30, puis par une deuxième sortie, cette fois dans le jardin botanique de St-Jérôme, à nouveau présentée par Arne Saatkamp.
Un grand merci à tous les participants venus commencer cet inventaire avec nous, et à toutes les personnes ayant relayé l’évènement sur les réseaux sociaux !
FAUNE :
Les escargots :
1- Zonites algirus: espèce méditerranéenne, reconnaissable par sa coquille plate et son ombilic bien visible. 2- Le genre Helix H. melanostoma : ouverture noire. H. apersa : stries bien marquées 3- Eobania vermiculata: plus plat que le genre helix avec des stries qui font comme des sillons causés par des vers. 4- Rumina decollata: blanc, pointu et tronqué. 5- Sphincteroquila candidissima: rare dans le sud de la France, coquille épaisse et difficile à écraser 6- Closilidés: tout petit et pointu (trouver l’espèce en observant à la loupe bino) 7- Pomatias elegans + 8- groupe non identifié
Cloporte commun : Armadillidium vulgare
Tarente de Maurétanie :Tarentola mauritanica
FLORE : Géranium à feuilles rondes : Geranium rotundifolium : extrémités des feuilles rouges et poils plus court sur la tige.
Géranium à feuilles molles : Geranium molle
Diplotaxis fausse roquette : Diplotaxis erucoides
Fenouil : Foeniculum vulgare
Fumeterre : Fumaria capriolata : bractée en forme de cœur, dépassant des fleurs
Fumeterre officinale : Fumaria officinalis : pour en être sûr, il faudrait pouvoir observer les fruits. Pin d’Alep : Pinus halepensis
Chêne vert : Quercus ilex
Brachypode rameux : Brachypodium retusum
Oryzopsis faux-millet :Piptatherum miliaceum
Bourse à pasteur : Capsella bursa-pastoris
Liste issue du calepin de M. Saatkamp :
Phillyrea angustifolia, Filaire à feuille étroite
Quercus ilex, Chêne vert
Pinus halepensis, Pin d’Alep
Olea europaea, Olivier
Populus alba, Peuplier blanc
Ulmus minor, Orme champêtre
Laurus nobilis, Laurier sauce
Robinia pseudoacacia, Robinier faux-acacia
Spartium junceum, Genêt d’Espagne
Ligustrum lucidum, Troène du Japon
Rhamnus alaternus, Alaterne
Cedrus atlantica, Cèdre bleu
Coronilla juncea, Coronille à tige de jonc
Cistus albidus, Ciste blanc
Rosmarinus officinalis, Romarin
Ulex parviflorus, Ajonc de Provence
Viburnum tinus, Laurier-tin
Jasminum fruticans, Jasmin jaune
Mercurialis annua, Mercuriale annuelle
Convolvulus althaeoides, Liseron fausse-guimauve
Euphorbia helioscopia, Euphorbe réveil matin
Euphorbia peplus, Euphorbe des jardins ou Esule ronde
Fumaria capreolata, Fumeterre grimpante
Reichardia picroides, Cousteline
Foeniculum vulgare, Fenouil
Himantoglossum robertianum, Orchis géant
Senecio vulgaris, Séneçon commun
Calendula arvensis, Souci des champs
Diplotaxis erucoïdes, Diplotaxis fausse roquette
Sedum sediforme, Orpin de Nice
Geranium molle, Géranium à feuilles molles
rotundifolium, Géranium à feuilles rondes
Dactylis glomerata, Dactyle pelotonné
Crepis sancta, Crépis de Nîmes
Plantago lanceolata, Plantain lancéolé
Leontodon tuberosus, Liondent tubéreux
Erodium malacoides, Erodium fausse-mauve
Hippocrepis ciliata, Hippocrépis cilié
Asparagus acutifolius, Asperge sauvage
Piptatherum miliaceum, oryzopsis faux-millet
Brachypodium retusum, Brachypode rameux
Iris germanica, Iris des Jardins
Fumaria officinalis, Fumeterre officinale
Beta vulgaris, Betterave rouge
Cortaderia selloana, Herbe de la pampa
Centranthus ruber, Centranthe rouge ou Lilas d’Espagne
Nous nous sommes retrouvés le Samedi 10 Décembre 2016 à 14h au Parc Longchamp. Pour cette seconde sortie de l’année, nous avons eu le plaisir de retrouver 16 adhérents ainsi qu’un intervenant :
Arne Saatkamp, enseignant chercheur en écologie végétale à l’IMBE, spécialiste en écologie végétale.
Avant même d’être entrés dans le parc, nous avons pu nous rendre compte que la diversité se trouvait partout en ville, et même dans les grilles de trottoirs ! Nous avons identifié une Bryophyte : Bryum argenteum, ainsi qu’une graminée : Poa annua, et des brassicaceae spécifiques de ces milieux humides et oligotrophes.
Une fois rentré dans le parc, A. Saatkamp nous a présenté de nombreuses espèces végétales, nous a expliqué comment les reconnaître, ainsi que leurs provenances, avec parfois quelques anecdotes ou vécut personnel. Pendant notre ballade, nous avons croisé quelques oiseaux comme des perruches à collier ou une Fauvette à tête noire, mais aussi d’étranges animaux aux couleurs insolites comme un crocodile rose provenant du « Funny Zoo » du Parc Longchamp.
L’origine des espèces rencontrées est multiple. Leurs transports, qu’ils soient intentionnels pour l’ornement, ou malencontreux par des voyageurs, ainsi que les conditions particulières des villes et des parcs, favorisent le développement de ces espèces en milieu urbain. Ces mêmes conditions peuvent également être la cause d’introductions et des développements rapides d’espèces invasives.
Voici quelques exemples :
Fatsia japonica : Japon
Sporibilus indica : Asie du Sud
Aster squamatus : Amérique du Nord
Salia Sp. : Amérique Centrale
Magnolia grandiflora : Amérique du Sud
Nous remercions Arne Saatkamp et tous nos adhérents pour cet après-midi riche en connaissances et espérons qu’elle a éveillé votre âme naturaliste.
Espèces rencontrées :
BRYACEAE : -Bryum argenteum H.
POACEAE :
–Miscanthus sinensis Andersson -Poa annua L. -Eleusine indica L. -Sporobolus indicus L. -Miscuanthus sinecis
ASTERACEAE :
–Andryala integrifolia L. –Erigeron canadensis L.
BRASSICACEAE :
–Bursa-pastoris
AMARANTHACEAE :
–Chenopodium album L. –Amaranthe
EUPHORBIACEAE :
–Euphorbia peplis L.
LAURACEAE :
–Laurus nobilis L.
APOCYNACEAE :
–Nerium oleander L.
ADOXACEAE :
–Viburnum rhytidophyllum Hemsl. –Viburnum tinus L.
MAGNOLIACEAE :
–Magnolia L.
CARYOPHYLLACEAE :
–Sagina apetala Ard.
MYRTACEAE :
–Callistemon citrinus
GERANIACEAE :
–Geranium molle L. –Geranium rotundifoliumL.
EBENACEAE :
–Diospyros kaki L.f.
URTICACEAE :
–Parietaria judaica L.
GINKGOACEAE :
–Ginkgo biloba L.
ARECACEAE :
–Chamaerops humilis L.
« Le charme d’Adam, c’est d’être à poils « (Feuille de charme à dents et feuille du hêtre à poils)
Et nous voilà réunis pour cette première sortie d’Anuma, pour laquelle nous nous retrouvons ce dimanche 20 novembre 2016, sur le site du parc naturel régional de la Sainte-Baume, aux alentours de Mazaugues, dans une atmosphère humide et ombragée en compagnie de la Société Mycologique de Provence qui a gentiment accepté de nous accueillir pour participer à cette journée champignonesque !! Nous sommes donc une trentaine partis pour la découverte (et la cueillette) des champignons.
Ephippigère diurnus diurnus
Après quelques explications générales sur la mycologie et sur la façon de ramasser les champignons afin de pouvoir les identifier au mieux par la suite (ramasser avec le pied, faire attention à la végétation environnante, etc…), nous nous séparons en petits groupes. Chaque groupe part alors de son côté et, munis de paniers et de couteaux, nous commençons nos activités.
En se frayant des chemins à travers les pins, bercés par le chant mélodieux du Merle noir (et quelques tirs de chasseurs…) nous croisons le chemin de quelques Ephippigères des vignes (Ephippigère diurnus diurnus). Mais la météo n’est pas en notre faveur, la faune locale ne se manifeste guère. Nous observons cependant de nombreuses galles sur les pédoncules de certaines feuilles de chêne et sur des branches, indiquant la présence d’insectes du genre Cynips, dont la piqûre dans les végétaux provoque ces galles.
L’ambiance est bonne et après plusieurs heures de prospection et de collecte nous nous retrouvons pour mettre en commun toutes nos trouvailles.
Récolte du jour
C’est alors que commencent les identifications grâce à l’aide de professionnels (des membres aguerris de la Société Mycologique de Provence ). Leur grande connaissance a permis l’observation d’un myxomycète rare, le Wilkomlangeasp. Ce myxomycète ne pousse que sur le bois mort du chêne et forme des plasmodes rouges qui mangent la lignine, la cellulose ou les bactéries du bois, et se déplacent pour se nourrir (le cytoplasme bouge d’avant en arrière).
De nombreuses familles sont ainsi relevées comme les russules, reconnaissables par un chapeau rouge, voire bordeaux sur le dessus pour certaines. Leurs conseils en manière de détermination des champignons ont été précieux notamment quant à l’ordre à suivre : il s’agit d’abord de regarder la forme générale du chapeau, du pied, la couleur (chapeau + pied), mais aussi l’odeur pour certain (Clytocybe odora possède par exemple une odeur anisée), l’ aspect (visqueux…), et au besoin la ligne de bataille (coloration entre la chair et les tubes lorsque l’on observe une coupe longitudinale du champignon), et bien sûr leur écologie (espèces végétales associées).
Il est bien souligné de ne jamais couper un champignon au couteau au niveau du pied, mais toujours en-dessous, sinon celui-ci pourrit et laisse la possibilité à des bactéries de s’installer et éventuellement de tuer le mycélium…
Il est midi… déjà ! Le groupe s’installe pour manger.
Après un bon moment de repos, la détermination mycologique reprend gaiement malgré la météo et le vent qui se lève. C’est au tour de la famille des cortinaires de faire leur entrée dans l’inventaire : il en existe des milliers mais seulement un est bon à la consommation.
Auriscalpium vulgare: Hydne cure-oreille
On nous explique par ailleurs que la diversité de champignons présents en général sur les arbres (certains, au niveau des feuilles/aiguilles, servent à fixer la chlorophylle) est étonnamment élevée puisque l’on peut trouver jusqu’à plus de 1000 espèces de champignons différentes sur un seul individu. Et si on élimine chimiquement ces champignons au niveau des branches de l’arbre, celles-ci finissent par mourir !
Cette journée se termine avec plus de quatre-vingts espèces de champignons déterminées. Quelques individus restent indéterminés (trop vieux ou trop abimés), tandis que d’autres, impossibles à déterminer sur le terrain, sont ramenés pour être analysés à la loupe binoculaire. (Les données manquantes seront partagées)
A la suite de cette excellente journée, nous tenons à remercier chaleureusement les membres de la Société Mycologique de Provence pour leur accueil, leur enthousiasme et bien sûr pour le partage bienveillant de leur savoir !
Voici un petit rappel sur la morphologie des champignons et les différents types de lames permettant l’identification :
INVENTAIRE FINAL:
Ascomycètes (spores dans des asques ; types morilles, truffes, pézizes)
Helvella crispa : Helvelle crépue
Chelomenia : pézize (=coupes) oranges avec poils, pousse sur les bouses de vaches
Otidea umbrina : brun, pézize non fermée (fente)
Otidea onotica : orangé, pézize non fermée
Péziza/Aleuria aurantia : pézize orange
Helvella crispa : Helvelle crépue
Basidiomycètes (spores dans des basides) :
Ramaria aurea : Clavaire dorée, absence de chapeau et de lames, fait partie des Clavaires, les Ramaires.
Tremiseus Helvelloides : de la famille des trémelles
Cantharellus Lutescens : chanterelle jaune
Gastéromycètes (vesse de loup)
Lycoperdon perlatum : vesse de loup perlée différente de la vesse de loup des prés
Formation de croûtes sur le bois
Chomatricha nigra: myxomycète noir et rare
Trémelles sur bois (à déterminer)
Corticiacae : pourrissent le bois (à déterminer)
Trichaptum fusco violaceum
Polypores (parasitent arbres puis saprophytes, Pores à la place des lames) :
Stereum hirsutum : stérée hirsute
Ganoderma carnosum : pores sur le côté inférieur du chapeau, pousse sur écorce de pin
Ganoderme lucidum : ganoderme luisant, idem que le précédent mais pousse sur écorce de chêne
Hydnum repandum : Pied de mouton, blanc quand il pousse sous des conifères et couleur saumon quand il pousse sous des feuillus
Phellodon niger : noir, coriace, à aiguillons
Hydnellum ferrugineum : Hydne ferrugineux, à aiguillons, quand il est jeune il excrète des larmes de sang et est blanc
Auriscalpium vulgare: l’Hydne cure-oreille, à aiguillons, même famille que pied de mouton, pousse toujours sur des cônes de conifères enfouis
Fistulina hepatica : fistuline hépatique, langue de bœuf, pousse sur chêne ou châtaignier
Bolets, présence de tubes accolés (certains sont visqueux : voile protégeant de la sécheresse et du vent + protège les tubes des collemboles) :
Suillus Colinitus : Bolet à base rose, mycélium rose
Hygrophoropsis sp. : Bolets à lames (sur bois de conifères)
Paxille atrotomentosus : Paxille à pied de velours maintenant Tapinella (mortel, pousse sur souches de conifères)
Russules : possèdent des cellules rondes, cassent comme de la craie (crac !), pas de lait ; se reconnaissent par l’ensemble des couleurs du chapeau, du pied et à l’odeur (après avoir frotté les lamelles), peut réaliser une sporée sur papier moitié noir moitié blanc (sera blanche à jaune foncée)
Gomphidius rutilus : gomphide rutilant ou Gros clou rouge : lamelles et rouge dessus
Lactaires : cellules rondes, lait ; se distinguent par l’aspect du chapeau, le lieu où on l’a ramassé (mycorhiziques donc regarder l’arbre en question) et couleur du lait (quelques lactaires poussent en montagne et ont une odeur de noix de coco)
Lactarius chrysorrheus : Lactaire à lait jaune, lait jaune et pousse sous chênes
Lactarius atlanticus : Lactaire atlantique, lait blanc immuable (= reste blanc même après l’avoir touché)
Hygrophorus latitabundus : hygrophore limace ou Museau de veau, chiné (=marbrures sur le pied), pousse sous les conifères et seul le chapeau dépasse (assez enterré)
laccaria laccata : laccaire laqué, reflets roses dessous, mycorhizes des pins (ONF plante les deux ensemble pour favoriser croissance des arbres)
Tricholomes : plusieurs centaines d’espèces en Europe, mycorhiziques associés aux arbres (aide pour l’identification), cellules longues, lames échancrées, différentes couleurs :
Tricholomes jaunes :
Tricholoma equestre : Tricholome équestre, lames jaunes, ne sent rien (interdit à la vente car possède des toxines qui s’accumulent et attaquent les fibres musculaires : mortel en quelques semaines, appelé le canari)
Tricholoma sulphureum : Tricholome soufré, lames jaunes et sent le soufre
Tricholomes bruns :
Tricholoma fracticum : Tricholome de Batsch, brun, décoloré en haut du pied
Tricholoma albo-brunneum : Tricholome brulé
Tricholoma sejunctum : Tricholome disjoint, jaune sur le dessus, reflets jaunes à l’intérieur des lames (confondu avec l’amanite phalloïde)
Tricholoma caligatum : Tricholome chaussé, « matsusake » au Japon
Tricholomes gris (chapeau gris, pied gris ou blanc, chiné ou non) :
Clitocybes : (lames décurrentes : s’insèrent plus bas sur le pied et rigole avant l’attache, beaucoup d’espèces sont très toxiques souvent plus claires) :
Clytocibe maxima : Clitocybe très grand
Clytocibe phyllophila : Clitocybe des feuillus, très toxique
Clytocybe odora : Clitocybe odorant ou anisé, vert et sent l’anis
Saprophytes de feuillus ou conifères ; poussent en touffes (semblent partir d’un seul et même pied) sur des débris ligneux :
Spathularia flavida : Spathulaire jaune, petit jaune
Pholiota sp. : pholiote sp., possède un voile
Groupe proche des tricholomes : chair élastique
Lyophyllum semitale : Tricholome salissant, lames changent de couleur après les avoir chatouillées
Lépistes (violets, sporée blanche, saprophytes, absence de cortine) :
Lepista nuda : pied bleu, devient beige en vieillissant
Cortinaires (fils quand on les casse car cellules allongées, possèdent une cortine = filaments protégeant les lames, du bord du chapeau et bord des lames (peut former un voile), sporée brune = traces marron au deux tiers du pied ; sur plusieurs milliers une seule espèce est comestible)
Cortinarius mucosus : Cortinaire muqueux, blanc crème puis devient rouille, très visqueux sur pied et chapeau
Cortinarius subolivascens : Cortinaire peu olivacé, vert et visqueux sur pied et chapeau
Cortinarius glaucopus : Cortinaire à pied glauque, restes de violet dans les lames et effet croûte de pain sur chapeau
Cortinarius infractus : Cortinaire à marge brisée
1 cortinaire indéterminable car parasité par un autre champignon : se déforme et durcit Tout cortinaire avec des couleurs (jaune, vert, orange, rouge) = toxiques !!
Cortinarius cinnamomeus luteus : Cortinaire à lames cannelles
Cortinarius venetus : Cortinaire vert olive, de couleur verte
Lépiotes : dans les jardins, sentent le caoutchouc brûlé, la peau sur le chapeau est « desquamée » (comme les coulemelles)
Gymnopilus picreus : Gymnopile amer, à lames jaunes
Inocibes sp.
Chelomenia sp.
Galerina marginata : Galère marginée, pousse sur bois de conifères, semblant d’anneau, mortelle
Mélanoleuca sp. : groupe à pied fibreux, chapeau élastique, lames blanches (1 espèce de montagne a des lames jaunes)
Coprinus picaceus : coprin pie
Hypholoma fasciculare : Hypholome en touffe, lames vert de gris, couleur jaune sur chapeau et pied.
Hebeloma sinapizans : Hebelome moutarde
Pour de plus amples informations :
Société Mycologique de Provence :
Siège social : Lab. botanique, fac. St Charles 3 Pl. V.Hugo
13331 Marseille cedex3
Adresse postale : S.M.P 128 Chemin des Pins 13390
Courriel : soc.myc.prov@free.fr Site internet : www.champinews.fr
aNuMa : Adresse postale : 52 avenue de l’escadrille Normandie-Niemen
13397 Marseille cedex 20
Courriel : contact@anuma.fr Site internet: www.anuma.fr
L’OPIE-Provence-Alpes-du-Sud a organisé sa Sortie Nature de Printemps de l’Association. A cette occasion nous avons été conviés afin de participer à une initiation au merveilleux monde des insectes.
Après avoir covoituré depuis Marseille, les membres d’Anuma ont rejoint à 11h ceux d’Opie sur un parking près de Puget/Argens. Nous nous sommes ensuite dirigés sur le secteur de la Mare du Catchéou, appartenant à la commune du Muy (Var).
Nous avons pu apprécier ce marécage temporaire dont l’intérêt floristique est exceptionnel. Ce haut lieu botanique regroupe une grande diversité d’espèces hygrophiles organisées en ceintures de végétation très typiques. (ZNIEFF Palayson et mares de Catchéou).
Après avoir assisté à l’assemblée générale d’Opie nous avons pris le temps de pic-niquer. La journée fort ensoleillée l’était grâce au vent bien présent. Les vents importants ne sont pas forcément propices pour l’observation des insectes, mais nous avons tout de même pu faire de belles découvertes! (Vous trouverez la liste non exhaustive de certaines espèces rencontrées, ici)
L’après midi s’est bien passée ; non avons prospecté le secteur aux alentours de la mare sous les conseils experts des adhérents passionnés d’Opie.
Anuma remercie les membres d’Opie présents à cette sortie pour leurs conseils et leurs lumières naturalistes.
Liste de certaines espèces végétales rencontrées :
Lysimachia arvensis (L.)U. Manns & Anderb. ou Mouron des champs Cistus salviifolius L. Ciste à feuilles de sauge Serapias neglecta De Not. Ou Serapias négligé Serapias lingua L. Sérapias à languette Cytinet rouge parasite exclusif du Cistus albidus ou ciste cotonneux
Tuberaria guttata (L.) Fourr. ou Hélianthème tachée Anacamptis morio subsp. picta (Loisel) Jacquet & Scappat. Orchis orné
Liste de certains ordres d’Arthropodes rencontrés :
Et oui ça sent le printemps, les oiseaux chantent et il fait beau ! Pour chasser la morosité de l’hiver Anuma organise une petite sortie Ornithologie ! La sortie se fera à l’étang de Bolmon situé non loin de l’étang de Berre. Elle est prévu pour le dimanche 01 mai. Le rdv est à 9h00 au parking de l’étang de bolmon, et l’heure de départ de Marseille dépend de votre voiture pour le covoiturage.
Cette sortie sera animée par 2 de nos membres, Fabien et Méryl. Nous serons donc répartis par groupes sur 2 observatoires dont au moins un avec une longue vue. La sortie se fera certainement sur la matinée.
Equipez vous de vos jumelles ( si vous en avez, sinon on en a en stock ), de votre guide ornitho ( idem ), du casse croûte et de vos lunettes de soleil.
Compte-rendu de la sortie bryophyte à la Sainte Baume le samedi 19 mars 2016
Nous nous sommes rejoints à l’hostellerie de la Sainte Baume à 10h30. Ont participé à cette sortie 10 adhérents et un intervenant : Mr Jean Pierre Hébrard, bryologue à la retraite et naturaliste passionné.
Le soleil était au rendez-vous et, avec la pluie de la veille, les conditions optimales étaient réunies pour une initiation à la science des bryophytes.
La matinée, chargée, nous a permis de prospecter la plaine située en face de l’hostellerie. Les bryophytes sont des organismes étonnants ! Les moindres variations ou hétérogénéités dans l’environnement sont autant de conditions micro-stationnelles propices à l’épanouissement des divers cortèges ou associations de mousses et hépatiques. Nous avons notamment pu observer :
Sur pelouse calcaire, Didymodon fallax, Tortella inclinata, Pseudocrossidium hornschuchianum et Barbula convoluta; cette dernière marquant la signature probable d’un ancien feu.
Sur les arbres, nous avons observé des corticoles comme Leucodon sciuroides et Homalothecium sericeum.
Sur les rochers, étaient notamment présentes Schistidium crassipilum et Grimmia pulvinata.
Jean Pierre Hébrard a profité d’une pause pour nous expliquer les différences entre mousses et hépatiques, leurs structures et leurs différents modes de reproduction en s’appuyant sur des polycopiés qu’il avait apportés. Ces connaissances ont été fondamentales pour une observation constructive des bryophytes.
Après un repas partagé dans la bonne humeur, nous nous sommes mis en route vers les sources de l’Huveaune. Au détour du chemin nous avons croisé une magnifique araignée répondant au doux nom de Lycosa narbonensis. Cette mère que l’on a « pêchée » pour la sortir de son trou, portait ses petits sur son abdomen.
La descente plutôt raide et glissante menant aux sources, permit l’observation de mousses plus forestières comme Dicranum scoparium et Scleropodium purum. Après s’être retrouvés en bas du sentier, nous avons pu contempler les sources de l’Huveaune. Les nombreuses vasques formées par la précipitation du calcaire présent dans l’eau constituent un endroit remarquable classé en réserve biologique. Nous avons pu y observer entre autres Rhynchostegium riparioides, Cirriphyllum crassinervium, et Pellia endiviifolia en fructification.
L’heure de rentrer était déjà arrivée, et nous avons rejoint le parking pour un départ vers 18h. Cette sortie fut une réussite, Jean-Pierre Hébrard nous a proposé d’en organiser une autre pour septembre sur les Orthoptères cette fois ci.
Bertrand pour Anuma.
PS : Vous pouvez retrouver la liste complète des espèces identifiées ici
Leucodon sciuroides (Hedw.) Schwägr. Orthotrichum Lyellii Hook. Et Taylor [propagules sur les feuilles] Hépatiques :Frullaria dilatata (L.) Dumort. (F) [lobe ventral de la feuille en forme de sac globuleux, périanthe avec fortes papilles]
Sentier, descente vers les sources de l’Huveaune, sol forestier
Cirriphyllum crassinervium (Tayl.) Loeske et Fleisch. [Odeur de concombre quand on le mouille] Fissidens dubius P.Beauv. Fissidens taxifolius (Hedw.) Sande Lac. Plagiomnium undulatum (Hedw.) T.J.Kop.
Hépatiques :
Lunularia cruciata (L.) Lindb. [corbeilles à propagules en demi-lune] Pellia endiviifolia (Dick.) Dumort. (F)